lundi 19 juillet 2010

Barcelona

Le 8 juillet 2010
41°22'48.64"N 2°11'6.14"E
Palamos-Barcelone

Dernière étape avant Barcelone. Pour être sûr d’y être avant la fin de la journée, et compte tenu des conditions météo, nous avons du marcher au moteur pendant une bonne partie de la journée.
Du coup on s’emmerde un peu... Alors pour passer le temps et affiner notre « sens marin » on lit le paysage... C’est un exercice que j’aime assez. Il consiste à longer une côte et essayer de reconnaitre ce que l’on a sous les yeux avec une carte. Rien de bien compliqué en fait, mais c’est relativement nécessaire lorsque vous faites du cabotage et qu’il s’agit de savoir exactement où l’on est.
Vers 18h00 nous passons les bouées du port de Barcelone... et là, vlan ! J’ai pris une grande claque dans la gueule. La ville vue du port est telle qu’elle était dans mon souvenir : Magique !

A peine amarré à l’emplacement qui nous est désigné, les petons nous démangent. Il nous tarde de nous échapper pour découvrir tout ce qu’a à offrir la capitale de la Catalogne, ville de monument et de culture par excellence. Aussi, direction la plage...
Ben oui, y’avait la petite qui voulait absolument se baigner à la plage, mais elle ne savait pas trop où elle se trouvait exactement... Moi, vous me connaissez, les jeunes filles en détresse je ne supporte pas. Xavier aussi d’ailleurs. On est donc parti tous les trois en direction de la Barcelonnette au pied de l’immeuble de Largo Winch...

Et là, comment vous dire... De ma vie je n’ai jamais vu une plage aussi pourrie. Des détritus partout. Des canettes, des gobelets, des sacs plastiques, des restes de nourritures... Et au milieu la populace la plus sans-gêne que j’ai pu voir jusqu’alors. Une bande de malpolis, le cul posé sur un dépotoir.
Et croyez-moi si je vous dis que ça parlait énormément français autour de nous.

Du coup, devant un tel spectacle, je ne sais pas trop pourquoi mais la Charline, elle n’avait plus trop envie de se baigner... On est donc resté là, assis sur un mètre carré à peu-près propre, pendant que le Xavier semblait vouloir rejoindre la Sardaigne à la nage, à observer le spectacle fascinant de nos contemporains.

Un type s’éclatait à deux pas de notre îlot précaire, une bouée autour de la taille, une pile de caillou sur la tête et des pailles dans les oreilles... Une bande d’indiens semblait vouloir s’en prendre à une autre bande de nord-africains. Un type complètement nu me passa à un mètre, me mettant son service trois pièces directement sous le nez...

¡ Bienvenida en Barcelona !

Un peu sonné par cette première approche peu conventionnelle, nous nous somme arrêté pour boire un rafraichissement avant que de réintégrer le bateau.
Diner à bord puis concert de nouvelle chanson catalane sur le toit du musée d’en face. La ville remue dans tous les sens. Elle chante, respire avec force. Les gens déambulent dans la tiédeur du soir. Les femmes sont magnifiques. Bref, on est bien.
Pour les autres je ne sais pas trop, mais en ce qui me concerne 01h15 du mat : Dodo !

Le 9 juillet 2010
41°22'48.64"N 2°11'6.14"E
Barcelone
Bon, là il va me falloir faire fonctionner ma mémoire. Les deux jours que nous avons passés à Barcelone ont été tellement pleins que je n’ai même pas pris le temps de prendre de note. Donc, que les protagonistes ne me tiennent pas rigueur si j’oublie un truc ou deux.

Lorsque qu’on est l’équipage que je vous ai décrit, vous imaginez bien que les attentes des uns et des autres sont forcément différentes. De plus, après avoir passé une semaine les uns sur les autres, le désir de s’échapper est légitime. Pour ma part je décide de m’associer au jeune Julien pour cette première journée de visite. Le matin on va où il veut et l’après-midi c’est mon tour. Le deal étant conclu, direction le stade du Camp Nou (41°22'51.23"N 2° 7'22.24"E), fief de l’équipe du Barça.
Oui je sais, c’est surréaliste le Gwen qui traverse toute une ville pour aller visiter un stade de foot... Et bien ce le sera plus encore quand vous apprendrez que je n’ai pas regretté une seule seconde !

Mais avant ça, direction la Boqueria, ce fabuleux marché couvert où je sais trouver des jus de fruits frais de la mort qui tue. Pendant un moment nous en prenons plein les yeux, le nez, les papilles. Cet endroit est véritablement magique.
Puis on se l’est joué, Juju et moi, façon milord en prenant un taxi pour traverser la ville. Pourquoi pas les transports en commun me direz-vous, et bien d’abord parce que les taxis ne sont pas très chers, et puis aussi pour ménager mon peton.

Arrivé là-bas, je commence à halluciner. Une foule nombreuse, des gamins partout, des queues interminables... J’étais tombé dans un temple dédié au Dieu football où les croyants venaient faire leurs dévotions.
Le but pour Julien étant d’acheter un maillot du joueur Messi pour offrir à sa sœur... nous avons donc pris la direction de la boutique (les marchands du temple). Et là mon hallucination s’est transformée en délire. En fait de boutique, c’était carrément un super marché !
Et un monde ! Vous n’imaginez même pas !

Des colonies de vacance avec leurs teeshirts jaune, des familles de touristes partout ! Les rayons pris d’assaut, des produits dérivés en veux-tu en voilà ! Et pas pour acheter des produits à trois francs six sous, 94 € le maillot de Messi !

J’étais là, les yeux écarquillés, à me répéter sans cesse à voix basse : « J’hallucine, j’hallucine, j’hallucine... ».
A un moment, et alors que je me disais ça pour la énième fois, je n’ai pu m’empêcher de ressentir comme une espèce de respect pour tous ces gens... Non pas pour la futilité de leurs actes, mais pour cette passion, cet amour inconsidéré pour ce sport. Pour cette équipe.
Quel que soit l’objet de cet amour, c’est quand même de l’amour. Et je vous jure que dans cet endroit, cet amour était palpable

Lorsque nous sommes partis, j’étais un peu chamboulé par tout ce que j’avais vu. Et en plus j’avais faim. Donc nous avons repris un taxi pour aller déjeuner dans un endroit sympa, à savoir un petit resto au sommet du mont Juic avec vue imprenable sur la ville.

Sandwich pour Juju, tapas pour bibi. Il était temps parce qu’à 15h00 je commençais à dépérir moi !
Petit digestion dans le téléphérique et retour au bateau pour une petite sieste bien méritée, histoire de reprendre des forces avant la sortie de la soirée. A savoir un diner collectif dans un bar à... Tapas.
Tapas, tapas, tapas... Si je pouvais définir en un seul mot ce que m’évoque Barcelone, ce serait celui-ci.

Le lendemain, dès dix heures du mat’ on s’en est remis plein la panse avec Xavier de croquette de bacalau (morue). A quatre heures aussi... Bref, rien que pour leur contribution à la cuisine mondiale, les espagnols méritent d’être canonisés dans leur ensemble. Voilà, c’est dit.

Qu’est-ce qu’on a fait aussi le lendemain ? Ah oui, la matinée fut consacrée à un petit inventaire de nos ressources alimentaires pour réapprovisionnement. Puis nous avons déjeuné sur le bateau, avant que de partir visiter l’aquarium.
Bon ben c’est un aquarium quoi... avec des requins des murènes tout ça... Et puis un poulpe sympa que j’ai appelé Albert.
Parce qu’il faut que je vous dise que la veille au soir, alors que nous dînions de tapas (of course), dans la confusion du service et la multitude des plats, quelques petits malins m’ont privé de mon Pulpo a la Gallega que j’avais commandé exprès pour moi. 

Ils ont pris ça pour du poulet qu’ils m’ont dit pour se justifier, ces gougnafiers ! (et gougnafières).
Donc j’ai été privé de mon poulpe et lorsque j’ai rencontré Albert j’ai trouvé qu’il avait de beaux tentacules...

Bref, dans la foulée nous avons accompagné la petite faire du shopping à la galerie marchande. Une heure de marche pour ne rien acheter. Sans commentaire.

Retour au bateau, diner, papotage et dodo, parce que le lendemain nous reprenons la mer pour rentrer !

Deux jours, ce n’est vraiment pas assez pour tout voir à Barcelone... Mais ce n’est pas grave, j’y retournerais ! Et cette fois-ci se sera avec la Boiteuse !

2 commentaires:

Monique a dit…

Marcher dans Barcelonne en automne,ou au printemps, c'est tellement plus agréable !
Mais oui, c'est une ville magnifique,avec ses influences mauresques...vivante, pétillante !!
Mais la plage en été : NON !
Comme toute la Costa Brava !
Pourrie !

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Mouais... Marcher, marcher... C’est relatif. Mais c’est vrai qu’on en prend plein les yeux.