dimanche 27 juin 2010

Contretemps (suite)

Un petit commentaire tout gentil me rappelle qu’il serait peut-être temps que je vous tienne au courant de se qui se passe...
C’est que depuis la dernière fois il s’en est passé des choses ! Et, allez savoir pourquoi, encore une fois, ce ne sont pas celles que j’avais prévues.
Alors, où en étions-nous ? Ah oui ! Signature le dix... Et bien non, ce fut finalement le 23. La faute à deux reports pour cause de formulaire manquant (la première fois) et d’inondation dans le Var (la seconde).
Vous imaginez bien, enfin si vous me connaissez un petit peu, que ces multiples reports ont eu pour effet de me foutre le moral dans les chaussettes. J’ai même cru, pendant une journée interminable d’angoisse, que l’appart était sous l’eau et que toute l’affaire allait capoter pour de bon... Dans ces cas là, moi, je ne sais faire qu’une chose : Je fais le canard. Je me mets dans un coin et j’attends que ça passe. Et c’est pourquoi vous m’avez si peu lu depuis trois semaines.

Mais bon, c’est fait maintenant. On va donc pouvoir attaquer le plan, même si celui-ci va forcément souffrir de quelques décalages. Mais finalement je me dis que ce n’est pas si grave... S’il est une chose qui est enfin rentrée dans mon crâne ces dernières semaines, c’est bien la différence à faire entre la maitrise d’un projet et son contrôle.
Je ne vais pas vous faire un cours de psy, mais en gros le contrôle c’est pas bien et la maitrise c’est mieux.

Cela-dit, même si je m’efforce de maitriser plutôt que de contrôler, cet exercice pourtant beaucoup plus simple n’est pas sans difficulté.

Jugez plutôt. Hier j’ai voulu m’inscrire pour une virée de quatorze jours en mer au départ de Sète le 3 juillet et en direction des Iles d’Hyères et de Porquerolles (ouais, je sais ça le fait), et voilà que ces bachibouzouks me disent qu’ils ne peuvent accepter ma candidature que si je règle par carte de crédit. Manque de bol ma vieille carte ne sait pas se propulser sur les serveurs paypal et la nouvelle n’arrivera qu’en fin de semaine qui vient... Bref, c’est quasiment mission impossible si je veux profiter des deux dernières places disponibles... A moins que j’envois un chèque daredare dès demain, mais c’est sans garantie aucune.

Ce que je ne ferais peut-être pas si je ne me remets pas à marcher rapidement. Car depuis hier, allez savoir pourquoi, impossible de poser le pied par terre... Me voici revenu aux plus sombres heures de ma souffrance personnelle, avec toutefois une différence notable : Mon pied est de taille normale. Sinon, comment vous dire... c’est l’enfer.
Ca me fait un mal de chien, une douleur semblable à celles de 2007... avant que je ne me fasse opérer afin de les supprimées.
Du coup, vous pensez bien que je n’ai pas le cœur à naviguer tant cela me préoccupe. A un point tel que je ne saurais vous dire ce qui me dérange le plus : Ce mal dans les os, ou bien le creux à l’estomac et les poumons oppressés... En fait, je n’ai pas de choix à faire, puisque je me tape les deux...

Voilà, j’imagine bien que vous allez vous faire du souci et me prodiguer de bons conseils et tout et tout... Mais franchement ça va pas être la peine.

Je sais exactement ce que j’ai à faire. On va s’occuper du bonhomme en priorité et pour la douche aux embruns on verra plus tard.
C’est quand même bizarre le corps humain... Je programme une virée en mer pour voir si mon peton n’est pas trop handicapant, et celui-ci fait des siennes avant même que je ne largue les amarres... Genre : C’est pas la peine de claquer du fric mon Gwen, t’as qu’à demander !

C’est qu’il est taquin mon peton.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne vais pas te dire ce que j'en pense: tu le sais déjà !!!

Les fils invisibles entre le corps et la tête, ça me connaît !

Courage, mon ami !!!
Et n'hésite pas à aller consulter un autre médecin...qui sait ?
je t'embrasse.
Monique

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Je sais bien... Peut-être même que je somatise un max (jen doute cependant), mais foutrecul je m’en passerai bien. Avec le temps je suis devenu dur à la douleur, mais là pour le coup je déguste.
Ce matin ça va un poil mieux, mais je vais quand même m’abstenir de me rendre à l’assos. Les béquilles ça ne le fait pas, et comme les diantalvics ne me font plus rien... On va donc rester tranquille à la maison.

Il va falloir que je relance toute la machine médicale... Et ça, ça me fait chier.

cazo a dit…

Mais enfin Gwen, c'est pourtant très simple ce qui t'arrive : le pied marin, c'est l'autre !!

Celui-là, c'est le pied dans le plat, le mauvais pied par lequel on se lève parfois le matin, le pied de nez...

Bon, trêve de plaisanterie (si, si.. enfin, j'ai essayé !!). Y a pas un seul endroit anti-douleur dans le coin ?? Parce qu'à mon avis, c'est quand même ça le plus gros problème, non ??

D'après ce que je crois savoir, il me semble qu'on peut parfaitement équiper un voilier pour limiter les déplacements, non ?? Bon, sûr qu'en cas de gros pépins, ça peut être un grave handicap... mais si la douleur est maîtrisée, ça peut le faire, non ??

Courage mon ami, tu vas bien finir par en venir à bout, de tous ses contre-temps !!

Gwendal Denis a dit…

@Cazo : Un centre antidouleur... Oui bien sûr on a ça par ici. En 2008 je suis même allé voir un neurologue de chez eux.
Le fait est qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose pour moi si ce n’est me donner des antalgiques... Et ce n’est pas ce que je veux. Moi ce que je veux ce n’est pas masquer cette douleur, je veux que cette putain de douleur s’en aille. Point barre.
Je n’accepte pas mon sort, et me refuse à me croire handicaper. Je suis malade et je vais guérir, deuxième point barre.

Cela-dit, il semblerait que se soit un peu comme des crises passagères... Là, ça va beaucoup mieux et j’arrive à me déplacer plus ou moins normalement. Ce qui veut dire que je peux apprendre à gérer ça, ou du moins à le prévoir.
Soit en restant au mouillage lorsque je sens venir la crise. Soit en prévoyant la dose de cheval, spécial urgence de chez urgence que m’aura fourni un médecin. Et un pilote automatique en fer forgé massif, béton de chez béton.
Mais je ne me fais pas trop de souci sur ce point. J’arriverais à réaliser mon rêve...

edou a dit…

"Je refuse à me croire handicapé."

Excellent ! ... et bonne nouvelle !
Quand bien même, si tu savais le nombre d'handicapés qui naviguent, y compris en fauteuil roulant !
Rappelle-toi Alain Colas qui s'était broyé le pied en voulant rattraper sa chaîne de mouillage. Ca ne l'a pas empêché de continuer ses courses au large (je suis sûr que son accident dans les Bermudes n'a rien à voir avec ça).

Tu le sais bien, sur un bateau on n'a pas besoin de faire des kilomètres ! Pour les escales, il y a le vélo !

Allez Gwen, oublie tes "bobos" et bosse à ton projet maintenant que les voies financières te sont ouvertes.

PS : la sortie de 2 semaines à Porquerolles est-elle nécessaire ? Ne vaut-il pas mieux une école de voile-croisière en Manche/Atlantique ?

Gwendal Denis a dit…

@Edou : En fait, si je refuse de me croire handicapé, c’est parce que je trouve ça profondément injuste... mais bon, c’est compliqué.

Sinon, je tiens à faire les deux. Méditerranée et Atlantique. La première pour me remettre dans le bain avec quelque chose que je connais, et la deuxième pour approfondir le truc.

Cécile Thérèse Delalandre a dit…

essaies de penser à autre chose... aux autres par exemple!

Gwendal Denis a dit…

@Cécile : Houla ! Ça sent le message subliminal crypté ça...

Cécile Thérèse Delalandre a dit…

Non point, mon ami! lol

juste un bref massage choc en passant ... bon, je sais, fastoche!

la douleur , elle , elle, s'en fout.. c'est la plus forte pour l'heure! Va falloir jouer stratégique.. t'en faire une amie pour qu'elle se calme la salope, la neutraliser en lui faisant des câlins.. lui dire et redire que tu sais qu'elle est là, que tu acceptes sa présence, que oui, elle est toute belle..

C'est une vaniteuse... elle se taira peu à peu

Bizz mon Gwen *_*