jeudi 13 mai 2010

Et la politique dans tout ça ?

43°42'7.74"N 7°14'13.69"E

Depuis quelques semaines je m’abreuve de récits en tout genre sur ce que les pros appellent les « grands voyages ». A savoir les histoires vécues par des équipages de plaisanciers tout autour du globe.
J’y recherche à la fois des informations, des trucs, des astuces, des expériences... Bref je suis à l’affut d’un peu tout et n’importe quoi. Et lorsqu’un texte me semble intéressant, je le mets de côté dans mes archives.

Ces archives commencent d’ailleurs à être conséquentes ! Cependant, si j’observe bien tous ces textes, je relève qu’ils ont tous un point commun : Ils manquent tous d’humanité.

J’y lis des tas d’observations sur les pays, les coutumes, les pratiques administratives des uns et des autres, mais nulle part je n’arrive à trouver quelqu’un qui me raconte les gens...
Oh bien sûr, il y a parfois quelques observations du genre : « les gens sont gentils ! », « Ils sont souriants, sympathiques ! »...
Les commentaires sur les prix sont aussi nombreux, comme « ici la vie est chère » par exemple. Ou encore « Méfiez-vous du shiplander sur le port, c’est un voleur... »

Mais tout ça reste, comment dire, extérieur. Oui c’est ça, on a l’impression que tous ces plaisanciers passent, jettent un œil et repartent sans vraiment regarder ce qu’ils voient. Un peu comme si l’observateur restait volontairement sur le bord de la scène pour regarder les choses de loin... Mais il ne lui arrive jamais de descendre sur la scène et de se mêler aux acteurs.
C’est triste je trouve.

Bien sûr, j’imagine que cette position est confortable quelque part... Car il est toujours confortable de rester en dehors des choses et cela évite surtout de porter un jugement. Et je ne vous parle pas d’y apporter un jugement politique ! Là, c’est le désert. Nulle part, là encore, je n’ai pu lire une quelconque appréciation critique des systèmes que ces gens ont pu rencontrer.

Avant que de me mettre moi-même à juger ces récits de voyages, plusieures raisons peuvent expliquer cette vacuité...
Tout d’abords, peut-être que je ne suis pas tombé sur les bons sites. C’est possible en effet. Mais en même temps avec la centaine que j’ai parcouru jusqu’à maintenant, j’aurais pu au moins en rencontrer un, et ce n’est pas le cas. Bien sûr, je laisse de côté les sites qui parlent d’actions humanitaires.

La deuxième hypothèse est que c’est moi qui me trompe du tout au tout et que le voyageur n’a justement pas à porter de jugement sur ce qu’il voit. Vaste question qui me tarabuste d’ailleurs depuis un bout de temps et à laquelle j’ai déjà répondu partiellement. A savoir qu’il faut arrêter de se contenter de dire que tout est égal dans ce monde et que celui-ci serait certainement meilleur si on portait un peu plus de jugement politique sur les choses.

Autre hypothèse, la plaisance est un luxe de riche. Ceci expliquant cela, la plupart des voyageurs autour du monde se tapent royalement des gens qu’ils rencontrent et se contente de profiter de leur soleil et de la misère des autres. Cette hypothèse se trouve étayée par une chose que j’ai remarquée, qui est que partout j’ai pu lire le conseil suivant : Il faut un début et une fin au voyage. Avec si possible des breaks, c'est-à-dire des retours en France.
Bon, pour l’instant c’est un conseil que je n’arrive pas bien à comprendre, mais je n’exclus pas le fait qu’il me devienne compréhensible au fil du temps...
Je sais que ça n’a pas l’air très évident ce que je dis là. Je vais donc essayer de le formuler autrement. C’est un peu comme si dans l’esprit des nantis de ce monde, et qui ont la chance de pouvoir s’offrir la possibilité de voir le Monde (avec un grand M), les rencontres ne pouvaient s’inscrire que dans une période définie. Genre, c’est bien joli tout ça, mais faudrait voir à pas s’éterniser non plus.

Ensuite, j’ai remarqué dans mes lectures la glorification de cette fameuse solidarité des gens de mer... Celle-là, je la comprends car elle est utile et nécessaire. Cependant je me demande si la plupart des plaisanciers ne confondent pas à la longue solidarité et... endogamie. Je veux dire par là qu’ils restent tous ensemble, ils mouillent au même endroit, se mettent à couple ensemble, ne se parlent qu’entre eux et quasiment qu’entre eux... Oui endogamie est bien le mot qui convient.
Et cette endogamie donc a tendance à les exclure de la vie du pays qu’ils parcourent, au même titre qu’ils excluent eux-mêmes les populations de ces pays.

Vous savez à quoi ça me fait penser ? Aux roms... Au communautarisme. A l’exclusion autoentretenue... Toutes ces choses qui me dérangent déjà fortement dans mon propre pays.
C’est pourquoi j’ai décidé... Enfin, j’ai l’intention on va dire, de ne pas trop m’impliquer dans cette communauté des gens de mer. J’en prendrais et je ferais ma part, parce qu’il ne s’agit pas non plus de trop cracher dans la soupe, mais je garderais une certaine distance quand même. Avec la prise de risque que cela sous-entend...
Mais je crois, en tous cas pour l’instant, que c’est le prix à payer pour ne pas tomber dans les travers dont je vous ai parlé plus haut.

Ensuite, je me suis dit que ce jugement politique qui est le mien, et que j’affine depuis quelques années maintenant en tenant un blog dédié au faits de société, je n’allais pas l’abandonner pour autant. D’ailleurs je ne vois pas trop comme je pourrais faire... Je ne vais pas, comme ça du jour au lendemain, balancer mes idées par-dessus bord, ou bien m’ablater une partie du cerveau. (Oui ça ce dit le verbe ablater !)
Aussi, j’ai l’intention de continuer à écrire sur la politique...

Je ne sais pas encore très bien comment tout cela va se goupiller mais voilà un peu comment j’imagine les choses. Imaginez qu’à chaque escale dans un pays, je me mette à essayer de vous décrire le système politique qui régit ce pays. Les partis en présence, les enjeux, les idées prédominantes, le système électoral... Bref, un instantané de ce qui se passe, avec mon regard perso.
Pour arriver à ça, je suppose qu’il me faudra faire deux choses. La première c’est de rester suffisamment longtemps pour pouvoir m’imprégner des choses. Me documenter aussi bien sûr. Et puis trouver quelqu’un qui me raconte les choses de l’intérieur. Je m’imagine assez bien me mettre en quête d’un quidam et de lui demander de me raconter la politique de son pays... Et de ne le lâcher que lorsque j’aurais tout bien compris et tout noté pour vous le faire partager.

Ouais, ça me tenterais bien de faire ça... En fait la vraie question c’est : Et vous, est-ce que ça vous plairait de lire des trucs comme ça ?
Moi j’crois bien que oui... En tous cas j’espère. Parce que d’une part j’aime à croire que mon lectorat actuel qui apprécie ce que j’écris sur la politique dans JVVD me suivra sur la Boiteuse. Et d’autre part, je crois vraiment que ce serait une nouveauté. Un truc jamais lu nulle part.

J’attends vos commentaires et vos conseils sur ce sujet.

En attendant, moi je poireaute. Je reste toujours coincé dans la pétole à la position susmentionnée. Mais le vent ne devrait plus tarder à se lever maintenant... Encore un peu de patience...

21 commentaires:

Monique a dit…

Il y a une hypothèse que tu ne fais pas, c'est que les anneaux dans les ports sont souvent chers ou très difficiles à obtenir pour des séjours un peu longs..c'est peut-être aussi la raison pour laquelle les plaisanciers, même "riches", ne stationnent pas longtemps dans un pays...

Ensuite, s'imprégner et se faire une idée de la politique...il faut quand même du temps et le premier péquin qui te parlera politique ne sera pas forcément le plus intéressant...
Imagine : tu es canadien ( sic!) tu débarques à Marseille...une fois passé la barrière de l'accent ( !!!) tu tombes sur un lepéniste convaincu...je te dis pas l'idée que tu vas te faire de la France !!!

Je ne doute pas que tu nous parleras politique de temps à autre, mais j'ai comme l'impression qu'on aura d'abord les impressions de navigation , le climat, les anecdotes de voyage, et un descriptif des relations humaines ...et ce n'est pas pour me déplaire !!!

A moins que tu ne te sédentarises assez longtemps quelque part ...au gré de tes amours de voyage...et ça, ce serait la meilleure façon de prendre la température d'un pays( sans mauvais jeu de mots!!!)

Allez, rêve, mon ami, tant que tu n'es pas encore dans les impondérables quotidiens du voyage...
Et patiente sans oublier que tu ne peux pas tout programmer et qu'il va y avoir une grande part d'improvisation...ce qui en fera tout le charme !

aslan a dit…

Je pense que tu devrais, si possible, avoir un bateau qui peut le plus souvent se passer des infrastructures portuaires et être trés polyvalent, capable de remonter un fleuve par exemple, et je pense aussi que tu devrais fréquenter les gens de mer, mais ceux qui en vivent ou s'y déplacent localement. J'imagine qu'un pêcheur ou un homme des archipels éloignés serait heureux de voir naviguer un voilier "industriel" et d'échanger sur les embarcations, la navigation. L'intéressant en plus c'est que vous parlerez d'emblée un peu la même langue. Là tu rencontreras vraiment d'autres hommes, c'est sûr. En revanche c'est loin d'être facile ou confortable, ce n'est plus du voyage mais de l'aventure. Je crois aussi que dans ce cas il est important que ton bateau soit un outil autant qu'une richesse, que les gens ne se disent pas "qu'est-ce qu'il fout là (ce branleur) avec son bateau, moi si j'avais du blé..." mais plutôt "quelle chance il a, avec un tel bateau il peut vivre et aller ou bon lui semble".

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Hypothèse intéressante, mais qui ne tient pas vraiment. En effet, le coût des installations portuaires (de plaisance) est exorbitant mais seulement en Europe... Dès que tu quittes le monde occidental, ça devient peanut et donc n’est plus un frein pour stationner et découvrir le pays et ses gens.
Certes, si je veux arriver à faire ce que je prévois en termes d’écrits, il va me falloir rester un peu longtemps pour avoir un aperçu de la situation qui, de toute façon, ne pourra être que locale. Comme je l’ai dis, je ne sais pas encore trop comment je vais procéder... La plupart des visas sont gratuits et d’au minimum 30 jours et peuvent être renouvelés moyennant finance. Je ne dis pas que je vais rester un mois à chacune de mes escales (sinon je ne finirais jamais la boucle !) mais peut-être choisir (soit à l’avance, soit au grès de mes amours comme tu dis) des escales plus longues que les autres. De toute façon, je gage qu’il y aura une grande part d’improvisation, même si celles-ci s’inscrivent dans un canevas plus ou moins tissé à l’avance... (Oh, c’est beau ce que je dis !)

@Aslan : Ah ! Tu mets le doigt sur le fond du problème mon cher Aslan ! Car tout va en effet dépendre des capacités de ma monture, et je ne te cache pas que c’est mon principal souci.
J’ai l’intention de mettre le paquet sur mon indépendance énergétique. Cela sous-entend un moteur sûr, et de quoi renouveler l’énergie électrique nécessaire à une vie indépendante des ports. Eolienne et parc photovoltaïque. Récupérateur d’eau... Je réfléchis beaucoup là-dessus et cela fera l’objet d’un article à part entière.
De toute façon, je ne conçois mon voyage que comme écologique et quasiment autosuffisant. En tous cas je ferais tout pour...

Pour ce qui est du confort... Là encore je réfléchis beaucoup là-dessus et c’est ce que je sous-entendais en parlant de prise de risque. Choisir autant qu’il est possible le mouillage plutôt que le port. Privilégier la nourriture locale plutôt que les articles d’importation que l’on trouve près des marinas (prévoir les ennuis médicaux qui vont aller forcément avec !). Tout cela en préservant un minimum de confort pour rendre l’autarcie supportable.
Je fais le pari que c’est possible. Le seul souci que je vois, ce sont les communications.
En effet, il va falloir que je jongle entre ce désir d’autonomie et d’indépendance et la nécessité de communiquer avec le monde extérieur. Alimenter le blog d’une part et me tenir au courant (a minima) de ce qui se passe dans le monde... Et prendre la météo aussi. Bref, il va falloir que je trouve un compromis entre tout ça.

Bourreau fais ton office a dit…

A mon avis ce changement radical de vie te fera voir les choses différemment qu' en menant une vie sédentaire, confortable et sans beaucoup de changements d ' "ambiance" ; un cadre de vie plus large, plus changeant, plus physique et plus mer à mer (je ne pouvais pas taper "plus terre à terre") influera sûrement sur ta façon de voir les choses.

Mais attention à la "nourriture locale" et au rapatriement sanitaire ...

Gwendal Denis a dit…

@Bourreau : J’en ai bien conscience, et cela procure en moi un sentiment mitigé... D’un côté le fait d’être confronté à d’autres réalités ne me déplait pas car j’ai envie de progresser sur le chemin de mon humanité (oh, c’est beau ça encore !). Et de l’autre, ce changement intellectuel m’effraie car j’aime assez ma façon de penser actuelle.
Cela fait partie de ces bouleversements qui, faute de pouvoir complètement les anticiper, il me faudra cependant savoir gérer.
Et d’un point de vue intellectuel, c’est passionnant comme défi.

Sinon, il faudra bien que mon corps se fasse aux eaux d’ailleurs... Et il le fera, j’en suis persuadé. Je n’ai pas l’intention de faire comme ces touristes dont le cœur s’arrête de battre lorsqu’ils aperçoivent une bouteille d’eau décapsulée. Mais je ne suis pas stupide non-plus et j’emporterais suffisamment de Chlorazine ! Et puis, j’ai prévu « d’investir » dans une bonne assurance qui me ramènera dare-dare vers la métropole si quelque chose foire.

Gwendal Denis a dit…

@Bourreau : Heu... C’est pas de Chlorazine dont je voulais parler, mes doigts ont fourchés, mais de purificateurs d’eau. L’eau de Javel à 12° (3 gouttes par litre) fera l’affaire !

aslan a dit…

Salut, j'ai regardé un peu ce qui se faisait en terme de com maritimes et, à moins de transporter de la coke dans ton 10M j'ai peur que le passage par la case cyber café ne soit obligatoire. En revanche en terme de sécurité j'opterais pour un tel satellite. Ca peut offrir aussi une solution pour télécharger les fichiers météo de base (j'y connais rien). Pour le web on peut peut-être booster la réception des signaux GSM depuis et vers la terre et se servir des accords inter-operateurs mais ce ne serait que de l'appoint. Les ports offrent aussi du wifi payant en général. Si tu veux fair un blog riche je te conseille d'opter pour un hébergement qui te permette de travailler ton site hors-ligne. Du coup tu peux tout balancer dés que tu as une connexion sans te trainer les manips ou au besoin envoyer un cd à un comparse, et le temps en cyber-café tu le passe surtout en recherche active, à profiter de tes sites favoris ou à rédiger tes messages, te connecter sur skype etc...

Un topo sur les offres de connexion données qui peuvent t'intéresser: http://www.le-blog-des-solutions-nomades.fr/communication/comment-puis-je-avoir-internet-de-mon-bateau-ou-en-plein-desert

Sinon blinde toi de livres électroniques sur les coins ou tu passe, les peuples, la langue, les récits de voyage, etc. Ca sera moins lourd qu'en papier. Bon d'accord, contrairement au papier tu peux pas bouffer ton ordinateur pour survivre mais on peut pas tout avoir. En matière d'ordi du portable bien sûr, et du solide. Apple est réputé pour le coup et plebiscité par pas mal d'aventuriers, en PC j'aurais dit IBM si ce n'était devenu Lenovo (depuis je ne peux dire), et HP. Faut voir ce que pensent les marins, il y à peut-être des versions spéciales qui coûtent une couille. Je peux te conseiller l'option disques SSD (sans partie mobile), ça peut pas faire de mal et ça évite, en principe, de pleurer tes belles données.

++

philippe a dit…

Bon ben Aslan y donne des bons conseils je souscris... en matière d'ordi il existe du matos pas encombrant et "marinisé" ainsi que de l'electronique embarquée relativement pas cher qui t'évite le tel satellite mais qui par le m^me satellite te permet les liasions web donc aussi et c'est le plus important toutes les infos sur les dep tropicales et autres cyclones...
Sinon je pense qu'il y a autant de rapport entre "les gens de mer" et la plaisance qu'entre les bergers et les treckeurs du Népal...Tu verras, les marins tu les reconnaitras par leur côté taiseux...
Bises Phil

p a dit…

Sinon le minimum c'est un poste radio BLU tout bête et costaud comme Sonny sait faire et déjà là, tu as ta météo partout, après tu verras selon tes moyens...

Gwendal Denis a dit…

@Aslan et Philippe : Merci vous être penché sur le problème. C’est sympa.
Comme l’a dit Aslan, la connexion satellite pour l’internet, on va oublier. Beaucoup trop chère, que ce soit dans le prix du matériel que dans la facturation du temps de communication.
De même le téléphone Iridium ne me tente pas pour les mêmes raisons. Je sais bien que c’est un plus en matière de sécurité, mais je ne pourrais pas me le permettre.

Reste la connexion wifi et le cybercafé.

A mon avis je vais opter pour les deux. J’ai trouvé des solutions pour booster les signaux wifi entrants et sortants à partir du bateau ce qui me permettra une connexion sur quelques kilomètres à la ronde. Pour peu bien sûr que j’ai accès à un serveur non sécurisé ou que j’ai le mot de passe...

Je pense que je vais investir dans un portable pas trop cher qui servira uniquement d’aide à la navigation. Avec le logiciel Maxsea couplé à la BLU (Bande Latérale Unique) et à un GPS, on peut recevoir en temps réel des fichiers grib contenant les prévisions météo et tracer une route, quelque soit la position dans le monde entier.
Ensuite j’ai deux solutions pour la tenue du blog. Soit je garde mon PC actuel, mais il ne pourra fonctionner que lorsque je serais dans un port disposant d’électricité, et risque de s’abimer à la vitesse grand V dans un environnement humide et salé. Soit je peux investir dans un disque dur externe pour stocker les textes les vidéos, etc, et le coupler au portable.

L’intérêt du PC portable c’est qu’il peut être « marinisé » comme dit Philippe et est alimenté par batterie rechargeable par l’éolien et le photovoltaïque et c’est donc pour cela que je pense privilégier cette configuration.

Mais je n’oublie pas que je suis un « Glénans », et que toutes ces aides à la navigation ne me dispensent pas d’une bonne carte papier, d’une règle Cras et d’un compas.
Si tout le bordel tombe en rade, il me faudra bien me démerder sans.

Cela dit, tous les bateaux à vendre sur le marché de l’occasion sont déjà plus ou moins équipés de leur propre matos. Ce sera à moi de m’adapter en fonction de ce que je trouverais et de ce que je peux me payer...

Monique a dit…

Bon, ben, je ne fais que passer...je vous laisse parler technique...ça n'a pas l'air aussi simple...
Et je travaille ma télépathie...ça peut servir !

Gwendal Denis a dit…

@Monique : T’as qu’à t’occuper de la bouffe ! (Mais non, j’déconne...)

aslan a dit…

Salut, t'as raison, sûr que les méthodes les plus robustes sont à maitriser et utiliser, mais si un tel satellite devait me coûter 5% de mon investissement pour une telle aventure je pense que j'en prendrais un, surtout si j'entendais avoir autant d'aventures sur terre qu'en mer. J'éviterais juste de l'emporter prés d'un site nucléaire iranien.

Monique a dit…

Tu veux pas aussi que je te tricote un pull-over ou que je raccommode ton pantalon ?

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Hihihi !! Non ça va aller... Raccommoder, je sais faire. Par contre, puisque tu en parles, un pull bien chaud pour mon séjour en Patagonie, je ne dis pas non... Ça me ferait plaisir d’avoir un truc comme ça sur le dos et de penser à vous en même temps.

'Tsuki a dit…

Ah mais tu pars vraiment alors !

Waouh... Je t'envie, parce que c'est un beau projet, c'est sûr. Mais en même temps je n'aimerais pas être à ta place, parce que tu vas quitter le "cocon" européen.

J'ai voyagé toute mon enfance, mon père travaillant à l'exportation pour la CGEE Alstom, et la découverte de la vie ailleurs reste quelque chose de diablement difficile à avaler... J'ai vécu deux ans par-ci, trois ans par-là et j'ai en pris un poil trop plein les mirettes. Quand je veux partager cette expérience, les gens n'aiment pas : ils trouvent ma vision du monde pas du tout conforme à ce que leur offre les médias. En même temps; personne ne peut vraiment se rendre compte de ce que signifie la pauvreté avant d'y avoir été confronté par le biais du voyage...

Je suis de tout coeur avec toi et j'espère que ton projet te permettra d'ouvrir les yeux sur beaucoup de choses, de ramener des tonnes de souvenirs, de découvrir de nouveaux sujets de révoltes...

Bonne chance.

Gwendal Denis a dit…

@Tsuki : Ben oui, je pars vraiment ! Mais la différence avec ton expérience c’est que j’entreprends ce voyage en tant qu’adulte. Enfin, presque adulte...
Par contre il y a fort à parier que la réaction des gens soit la même que pour toi. Incompréhension et peut-être même peur... Mais encore faut-il que je revienne.

Anonyme a dit…

bonjour

de retour d'un voyage, voilà notre experience: tout se situe au niveau de la barriere de la langue. La plus longue convertation avec un gars "local" était un gardien de musée qui parlait francais et qui nous a parlé de Berlusconi. C'était aussi la conversation la plus intéressante qu'on ait eue. Mais il parlait francais et on serait passé a cote sans ca.
Pour les pecheurs, on a eu des rencontres très sympa mais grace a notre fille de 15 mois.
Pour l'energie, les possesseurs s'eoliennes ralaient. La quantité d'eau embarquée peut être complétée a la fontaine. Transporter 10000l d'eau ça garantit uniquementl'autonomie dont on a besoin parce qu'on se traine à un demi noeud à cause du poids
la communication: par sat c'est très cher et ça demande de l'energie. Les cybers café c'est long à trouver à chaque escale. Notre solution c'est la 3G mais bien sûr on était en europe. Dans tous les cas, il faut être polyvalent. Capter la meteo est indispendable et multiplier les moyens de l'avoir est une bonne solution. pensez au navtex qui donne une idée. pour nous c'était un site internet qui a couvert notre voyage.

notre conseil le plus important: ne pas suivre les conseils des gens mais les écouter quand même.

Gwendal Denis a dit…

« Ne pas suivre les conseils des gens mais les écouter quand même ».

Ca me plaît bien comme adage... Je vais me le mettre de côté avec quelques autres auxquels j’ai déjà pensé.

La barrière des langues... C’est vrai que cela peut être un problème. Mais bon, en même temps mon anglais n’est pas mauvais et mon espagnol a de bons restes. Avec ça, il faudra bien que je me débrouille. Mais je ne m’inquiète pas trop car, même si je suis un scientifique de formation, je sais que je ne suis pas mauvais en langues. J’ai bien appris le portugais en un mois et demi dans mon jeune temps ! C’est donc que je dois avoir quelques dispositions.

Mais pour ça encore faut-il avoir des gens avec qui parler... Et là, c’est sûr, d’avoir un aimant comme Chloé (j’ai bien deviné ?) cela doit grandement faciliter les choses !

Sinon, côté matos, je compte m’acheter le PC portable avant de partir pour l’Atlantique. Cela me permettra de commencer à écrire en mer et de voir un peu comment je peux gérer l’énergie et les transferts de fichiers via clefs USB...

Anonyme a dit…

Monique avait raison au final, ton blog n'est pas tellement politique. Cela étant, c'est une trèèèèès bonne chose, je suis venu pour y lire un marin, un homme, un rafiot, un voyage, pas pour y lire des idées subjectives, dont, si j'en crois le précédent blog, je n'adhère absolument pas.
J'aime la démarche, j'aime l'homme. Tu es attachant, tu es un "bon gars", et dans ma bouche c'est la plus haute distinction que je puisse donner à un congénère.
Je te souhaite le meilleur pour 2013, sur mer ou ailleurs. On se croisera peut etre, malgré notre aversion commune au communautarisme plaisancier...
OOL

Gwendal Denis a dit…

@OOL : Merci pour le contrat de confiance et bienvenu à bord ! :)
Mais hélas pour toi, de l politique il y en a eut, et il y en aura encore. Je l'ai déjà dit, me couper le cerveau en deux, je ne sais pas faire. Quant à la subjectivité, elle est revendiquée comme ça ça évite les hypocrisies :) .